Quatre mois d'une météo au régime sec ou presque. Vu du ciel, le Haut-Doubs et ses rivières sont devenus un inquiétant désert aride.
Comme si un géant assoiffé était venu aspirer de sa paille, toute l'eau du Doubs. A Villers-Le-Lac, entre Morteau et Pontarlier, la rivière tant appréciée des touristes et des pêcheurs n'est plus qu'une vaste étendue de roche, de terre, où l'eau ne brille que dans les flaques.
Depuis la mi-juin, le département n'a été arrosé que de rares, et faibles précipitations. La Franche-Comté réputée pour sa verdure a pris un tout nouveau visage. L'eau, ici d'ordinaire on n'en manque pas. Loin de là.
Sur les bassins de Villers-le-Lac à la frontière avec la Suisse naviguent encore quelques bateaux, mais une grande partie du site est vide, désespérément sèche.
Plusieurs communes du Haut-Doubs, ravitaillent par camions citerne leurs habitants. Le niveau des lacs comme celui du Lac-Saint-Point frise le décrochage pour les stations de pompages qui alimentent la ville de Pontarlier.
La sécheresse du Doubs filmée depuis un drone
A La Longeville dans le Doubs, la rivière s'est vidée
L'ensemble du département du Doubs a déclenché le niveau crise. La ville de Besançon a battu des records de température pour un mois d'octobre. 2018 y est l'année la plus chaude jamais enregistrée par les relevés météo. Dans le Doubs, le Préfet a appelé les habitants à réduire leur consommation d'eau. La situation est critique.
Météo France annonçait quelques précipitations ces prochains jours. Elles seront plus faibles que prévu.
Dans le Jura voisin, la situation est également préoccupante. Le lac de Vouglans immense lac artificiel, le niveau des eaux baisse de jour en jour.